samedi 5 février 1983

Vidéodrome (1983)

Après des années 70 plutôt consacrées à la TV et à la mise en place de toute son œuvre considérée comme simplement bis et gore, c’est bien dans les années 80 que le cinéma de David Cronenberg a pu atteindre son apogée artistique, une sorte de sommet dont l’introduction se situe dans Vidéodrome et la conclusion sera Le Festin nu. Et ce même si Crash reste à ce jour son film le plus abouti, malgré le fait qu’il y délaisse déjà une grande partie de ce qui ne plaisait pas forcément à la critique et qui lui interdisait l’entrée dans les festivals les plus « nobles »1 : son goût pour l’horreur frontale qui l’a si longtemps catégorisé en cinéaste bis et cantonné au public du cinéma de genre. Pourtant, si cela peut être valable à la vision de ses premiers films, ce qui ne serait même pas très juste tant il possède déjà tous les attributs d’un auteur supérieur de Stéréo à Scanners, c’est Avec Vidéodrome que David Cronenberg s’impose de façon indiscutable. 30 ans après sa sortie, ce morceau de bravoure graphique et visionnaire n’a rien perdu de sa superbe, n’a pas pris une seule ride alors qu’il est sorti dans la pire des décennies sur ce point-là, et semble synthétiser l’ensemble de l’œuvre de son créateur.
(Suite)

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