dimanche 2 janvier 1972

Last House On Dead End Street (1972)

Voilà un film bien étrange. Déjà, toute l'équipe depuis les acteurs jusqu'au réalisateur en passant par le cameraman, le preneur de son, etc., a utilisé un pseudo pour ce film. De nombreuses rumeurs ont circulé de ce fait, au point qu'à une époque on a cru que ce film était un vrai snuff movie ou encore qu'il avait été fait par un gang mexicain (Watkins ayant utilisé le pseudo Janos). C'est un film qu'il a été difficile de vendre une fois terminé, il aura donc fallu attendre 5 ans avant qu'il ne sorte en salle. Et le réalisateur n'a même pas été prévenu. Il y a aussi cette voix off à la fin qui annonce un happy ending ; c'était une idée du producteur qui, selon Watkins, fout en l'air le message de son film. Sous ses airs de film Z "The last house on dead end street" s'apparente plus au film d'art. La narration est complexe, éclatée, l'on évite la dramaturgie pour privilégier un message, un point de vue. C'est surtout la mise en scène qui lance ce ton artie ; des plans et une lumière léchée, une mise en abîme plus qu'évidente, une utilisation de stock shot dégueux (vaches égorgées) et puis le rôle principal pour Watkins lui-même. Le film ne parle jamais que de la volonté d'un jeune cinéaste de se faire remarquer par la société, de trouver un moyen de la divertir maintenant qu'elle a tout vu (à l'époque le porno au cinéma était déjà trop banal).
(Suite)